Vendredi 27 mai 2016 à 14h00
Spectacle scolaire

WAKA DOUVAN JOU
Cie Boukousou

Classes du CE2 au CM2
Durée 45 minutes
Cité de la Musique, l’Auditorium
Entrée libre et gratuite
Sur réservation au 06 19 92 32 78
Télécharger le dossier de présentation

Sur l’île imaginaire de Malaka, un arbre magique, un arbre à sons, au lieu de donner des fruits donne des tambours. Les paysans y puisent leur force physique et spirituelle. Mais compère Louwa (le maître de l’île) décide de faire voiler le soleil afin de faire mourir cet arbre menaçant sa domination. Les paysans vont se mobiliser pour sauver l’arbre, en faisant preuve de beaucoup de créativité…

Le projet de spectacle WAKA DOUVAN JOU est né du sentiment d’une nécessité : celle d’une réappropriation artistique de l’histoire de la Caraïbe, singulièrement de l’histoire de la Guadeloupe.
Ce conte onirique se veut une relecture de l’univers des contes et des mythes issus de la culture du Gwoka (musique traditionnelle de Guadeloupe. Au-delà des faits historiques, ce qui est recherché, c’est une plongée dans un univers qui malgré son lot de souffrance, d’injustice et de frustration, a suscité la créativité des travailleurs de la terre.

Dans ce spectacle, s’entrelacent la musique et la danse Gwoka avec les paroles poétiques charroyées (transportées) par le conteur. S’y mêlent le conte, les chants et la danse et des extraits d’auteurs antillais (Ernet Pepin, Guy Tirolien, Philippe Cantinol), proposant des moments d’interactivité. De ce fait, il a pour vocation à susciter le débat et place le spectateur au coeur du récit par une catharsis salutaire. Sur fond de réalisme merveilleux caribéen et usant de certains créolismes, il invite au rêve, au dépassement de soi, à la générosité et à la solidarité. C’est un hommage, à visée universelle, à la capacité de résilience de tout être humain en situation d’exploitation et de chosification.

Distribution
Ecriture et chorégraphie : Max DIAKOK
Mise en scène : Daniély FRANCISQUE et Max DIAKOK
Le conteur : Philippe CANTINOL
Les danseurs : Rosy LEEN et Max DIAKOK
Les musiciens :
Emmanuel REVEILLE dit «Biloute»
et Jony LEROND dit «Somnanbil»
Création lumières : Jean Pierre NEPOST

Max DIAKOK
Chorégraphe, danseur & direction artistique
Max DIAKOK est le directeur artistique de la Cie Boukousou, chorégraphe et interprète. Il découvre adolescent la danse dans l’univers des soirées léwòz pratiquées dans les zones rurales de la Guadeloupe. Des maîtres-ka l’initieront et le guideront par immersion. Très vite, il s’exprime dans les «rondes» formées par le public et les musiciens lors des soirées traditionnelles. Tandis qu’il poursuit sa recherche avec des groupes de Gwoka moderne pour lesquels il danse en solo, il étudie d’autres styles : modern-jazz, moderne-ka avec Léna Blou, et le jazz à Paris avec Rick Odums. Plus tard, il intègre les compagnies de danse contemporaine de Germaine Acogny, Christian Bourigault, Norma Claire et participe à un spectacle chorégraphié par Jean-Philippe Duroure. Max DIAKOK développe sa propre gestuelle dans un style contemporain au sein de la Cie Boukousou qu’il fonde en 1995. Il puise dans le gwoka, danse d’exutoire créée à l’époque de l’esclavage, ses énergies propres à exprimer la parole du corps et ses sentiments.
Il se nourrit de l’univers des soirées léwòz, des véyé boukousou (veillées mortuaires), de la théâtralité des gestes du pays profond, de l’histoire, de la parole des ancêtres, et de tout un riche imaginaire à la fois caribéen et universel.
Max Diakok se produit à Paris (Théâtre contemporain de la danse, Théâtre de l’Epée de Bois, Maison des Cultures du Monde, Unesco,..), sur les scènes nationales de Martinique et de Guadeloupe, dans les festivals internationaux (Bristol, Liverpool, Brighton, Dakar, Budapest, Vibrations Caraïbes..) et récemment en Avignon Off 2013 à la Chapelle du Verbe Incarné.
Dans le domaine pédagogique, la compagnie assure une transmission en direction d’un large public à partir de 5 ans, en milieu scolaire et associatif.
L’originalité de la pédagogie réside dans l’apprentissage de l’improvisation dans le respect des codes et la singularité de chaque individu.

Philippe CANTINOL
Conteur-comédien
S’il puise l’essentiel sous le ciel de la Martinique, sa terre natale, la terre de ses racines ancestrales, presque toujours tropicales, c’est pour mieux atteindre la position verticale. Cependant son regard scrute à l’horizontal.
Philippe a fait ses premières armes, dans les années 1975, avec l’association de quartier La Flamme Pichevine. Sa passion pour l’art résulte du processus de développement culturel initié par Aimé Césaire à Fort-de-France.
Elle se confirme en 1977 quand il joue une création de l’atelier théâtre du SERMAC, Et les chiens se taisaient d’Aimé Césaire. Quelques temps par après, il est interprète dans Chiré, pièce créée par la troupe Parking théâtre, ainsi que dans Les joies de la vie, pièce de Jones mise en scène par A. Acame Leroy (du Mexique).

Daniély FRANCISQUE
Co-metteuse en scène
C’est en créant la troupe théâtrale Mawon en 1994 qu’elle fait premiers pas au théâtre, sous la direction du metteur en scène Luc Saint-Eloy (Directeur artistique du Théâtre de l’Air Nouveau TAN), avec le spectacle Nèg Pa Ka Mò, une tragi-comédie musicale qu’elle a écrite et initiée, entourée d’une vingtaine de comédiens, danseurs et musiciens. Elle réalise sa première mise en scène avec le spectacle poétique et littéraire Rèspé.
Remarquée par Luc Saint-Eloy, elle intègre l’atelier professionnel d’art dramatique du Théâtre de l’Air Nouveau et participe depuis aux créations de la compagnie, évoluant du conte pour enfants au théâtre, en y alliant toujours la danse et le chant…
Sur scène, elle multiplie les expériences auprès d’autres compagnies théâtrales ou chorégraphiques et de groupes musicaux, notamment : Cie Shango, dirigée par Erol Josué (danses et chants traditionnels d’Haïti) ; dans Antilles sur Seine de Pascal Légitimus, Roule Routier de Marion Sarraut. dans la série télévisée Tropiques Amers réalisée par Jean-Claude Flamand Barny.

Rosy LEEN
Danseuse, comédienne, chanteuse
en alternance avec Lydie FESIN et Cathy Varacavoudin Rosy Leen (Roseline FRENET), est Guadeloupéenne. Elle entreprend sa formation en danse Gwoka, en danse Africaine, en Salsa et en Samba à Montpellier dans des associations, écoles et différentes formations de danse.
Elle évolue sur scène dans des ballets (Medley’Ka, la Cubanita…) et pour des formations musicales telles que Guarana Samba et le Jazz Ka Philosophie de Franck NICOLAS associant Arnaud DOLMEN et Mario CANONGE, au Jam de Montpellier en 2004 .
Co-fondatrice et co-directrice artistique de la Compagnie Métiss’Ka depuis 2006, Rosy participe à des évènements comme le Congrès de salsa de Fabrègues en 2008, les Premières Rencontres Régionales de l’Outre-mer en 2009, la Journée de l’Outre-mer en 2010. Sa création « Voyage aux Antilles » (2010), est présentée en 2011 aux Nocturnes de ChocolaThéâtre de la Maison Pour Tous Rosa-Lee Parks de Montpellier.
Depuis son arrivée à Paris, en 2012, elle entame une collaboration artistique avec le danseur chorégraphe Jean TAULIAUT . Elle intègre en 2013 la formation Lov’O Ka d’O-Live de Olivier LETUR, un projet poétique d’Yves UNTEL PASTEL et la pièce Waka Douvan Jou de Max DIAKOK de la Cie BOUKOUSOU. Elle participe également à la commémoration de l’abolition de l’esclavage organisée à Saint-Denis (93), par le CM 98, en particulier comme danseuse au sein du Rituel Chorégraphique de la Compagnie BOUKOUSOU. Enfin, en 2014, elle fait une apparition sur scène au Bab’Ilo, en danse et en poésie, avec la formation de Jean-Claude MONTREDON.

Jony LEROND, dit Sòmnanbil
Percussionniste, chanteur, comédien
Tout jeune, il se délecte des chansons de maîtres-ka tels que Ti-Céles, Esnard Boisdur, Robert Loyson, Sergius Geoffroy, Chaben, Anzala. A l’âge de 16 ans il intègre l’école Sòlbòkò sous la houlette de son fondateur, Bébé Rospard qui l’initie aux subtilités de la musique gwoka.
Il participe à de nombreux évènements culturels dont le fameux Festival de gwoka de Ste Anne, ainsi que diverses tournées à Marie-Galante, Les Saintes, St Vincent, Antigua.
En 1999, il s’installe en France, distille ses connaissances en matière de traditions au sein d’associations antillaises, et intègre le groupe Jenn ki Ka créé par BilouteGwoka, un autre musicien de gwoka.
Après avoir participé à différents albums en tant qu’auteur-compositeur, il sort le sien, intitulé Ton si ké Bayif, en 2004. Son second album intitulé Fanm an nou sort en 2007. Il participe en 2009 à la pièce de théâtre Adélaïde mise en scène par Dominique Bernard.

Emmanuel Réveillé, dit BilouteGwoka
Percussionniste, chanteur, comédien
Autodidacte, il est auteur compositeur, interprète, percussionniste talentueux doté d’une voix chaleureuse et puissante.
Le «Gwoka an lèspwi» est un art de vivre et un concept qui motive toute sa démarche artistique. Dans la sphère traditionnelle : il est invité sur de nombreux «Léwoz» dans toutes la France, en Ile de France et en Guadeloupe. Il organise aussi de nombreux « Kout tanbou » (coups de tambours) où tous les «aficionados » du Gwoka se retrouvent pour s’exprimer.
Collaboration dans la sphère du théâtre et de la littérature (Patrick Chamoiseau, Ernest Pépin, Cheikh Hamidou Kane). Artiste contemporain, il accompagne aussi des stages et des créations autour de la danse contemporaine et du gwoka jazz (Max Diakok, Jean Tauliaut).
Participation à des festivals et groupes traditionnels : Festival « Couleur café » à Bruxelles, Festival de la Fayette en Louisianne. Leader du groupe Jenn ki ka, il s’est produit au Festival Gwoka Jazz au New Morning, Paris.