Samedi 30 mai 2015 à 20h30

Concert
Jan Maï D’jel & invités

Cité de la Musique de Marseille
Auditorium
4, rue Bernard Dubois – 13001 MARSEILLE
Tarif : 12-15 euros
(Spectacle « Assia » + concert + Bal caribéen)
Possibilité de se restaurer sur place dès 19h30

Jan Maï D’jel (chant lead)
Felix « FLEXI » Seremes (clavier)
Roberto Romard (guitare basse)
Fred Buram (saxophone)
Nathanaël Magen (tambour Ka)
Stéphane Simon (tambour Ka)
Marjorie André (choeurs)
Allison Renée (choeurs)
Eddy Flessel (choeurs)
Mona Georgelin (choeurs)

Jan Maï Djel
Chanteur, percussionniste, auteur-compositeur
Inscrit à la Société des Arts et des Lettres

Ceux qui connaissent la culture antillaise et la musique gwoka savent qu’on ne s’improvise pas joueur de tambour ou chanteur soliste. La faculté d’exprimer du « santiman », élément indispensable qui génère l’essence même de cette musique traditionnelle guadeloupéenne, ne s’acquiert qu’après de longues années d’apprentissage et de pratique. En écoutant Jan Maï D’jel chanter, on ressent la nette impression que sous ses apparences de jeune homme il n’en est pas à sa première expérience…
Quand on le questionne sur sa carrière, il répond modestement qu’il collabore depuis un certain temps avec la scène artistique guadeloupéenne… Et d’ajouter avec son sourire malicieux :
« J’aime le public et je ne me prends jamais au sérieux »… En insistant, on découvre que cette « collaboration » a démarré il y a 30 ans, et qu’il a côtoyé les plus grands artistes de gwoka…

Natif de Vieux Zabitans en Guadeloupe et issu du milieu populaire, il se tourne très jeune vers l’art lyrique et prend des cours de chant avec Elea Pierra Zamia, soprano lyrique de renommée internationale.

Dans sa commune de Vieux Zabitans il entend un jour chanter Kristen Aigle, célèbre artiste aujourd’hui disparu, considéré comme un des grands maîtres du gwoka. C’est sa première révélation. Jan Maï D’jel se tourne alors vers le gwoka, et devient élève et disciple de Kristen Aigle. Puis il poursuit sa formation avec Henri Délos , autre mentor qui était avant sa mort en 2005 le doyen des maîtres du gwoka.

Sa deuxième révélation, il l’a eue en découvrant un nouveau style avec Marcel LOLLIA dit « Vélo » , premier artiste à avoir modernisé le jeu du gwoka, ainsi que Gérard Lockel, célèbre pour y avoir introduit des instruments comme la guitare ou la trompette. Fort de ces découvertes et expériences aussi riches que variées, Jan Maï D’jel a par la suite intégré plusieurs groupes. Parmi eux citons Kafé Ka Lévé, Horizon ou encore Poukoutann’ dont il fût chanteur leader.

De nombreuses scènes l’ont accueilli, parmi lesquelles le festival de Saint-Anne en Guadeloupe avec lequel il a collaboré pendant 8 ans, le festival de Banlieue Bleue à Paris, le festival Lafayette en Louisiane, mais également des scènes à la Havane, Québec, Santiago, Martinique…

Passionné, attaché aussi bien à l’évolution de sa culture qu’à la préservation de son patrimoine, Jan Maï D’jel a par ailleurs collecté un grand nombre d’informations sur les tambours du monde et les musiques afro-caribéennes, sous la forme de documents, d’enregistrements sonores, photos… Il a notamment collaboré avec Caroline Bourgine sur « Gwoka l’âme de la Guadeloupe », l’un des films de référence de la culture gwoka.

Membre co-créateur du groupe Krey dont l’album « On Krey Son » est sorti en 2010, il poursuit son petit bonhomme de parcours artistique sur les traces du gwoka en alliant tradition et modernité…