Samedi 17 mai 2014 de 16h30 à 18h00

Atelier danse gwoka Avec Max Diakok
Chorégraphe et interprète, professeur de danse

Cité de la Musique – 4, rue Bernard du Bois – 13001 Marseille
15 euros – Sur réservation au 06 19 92 32 78

Max Diakok découvre adolescent la danse dans l’univers des soirées léwòz pratiquées dans les zones rurales de la Guadeloupe. Des maîtres-ka l’initieront et le guideront par immersion. Très vite, il s’exprimer dans les « rondes » formées par le public et les musiciens lors des soirées traditionnelles. Tandis qu’il poursuit sa recherche avec des groupes de Gwoka moderne pour lesquels il danse en solo, il étude d’autres styles : modern-jazz, moderne-ka avec Léna Blou, et le jazz à Paris avec Rick Odums. Il intègre les compagnies de danse contemporaine de Germaine Acogny, Christian Bourigault et Jean Philippe Duroure.

Max DIAKOK développe sa propre gestuelle dans un style contemporain au sein de la Cie Boukousou qu’il fonde en 1995. Il puise dans le gwoka, danse d’exutoire créée à l’époque de l’esclavage, ses énergies propres à exprimer la parole du corps et ses sentiments. Il se nourrit de l’univers des soirées léwòz, des véyé boukousou (veillées mortuaires), de la théâtralité des gestes du pays profond, de l’histoire, de la parole des ancêtres, de cet imaginaire que les guadeloupéens partagent avec les autres peuples de la Caraïbe.

La plupart de ses créations sont conçues comme des quêtes initiatiques conduisant les interprètes, de déséquilibres en contraintes diverses, à accéder à une force contagieuse ou dérangeante. L’idée de mémoire corporelle y occupe également une place importante. « Krik Krak Diptyque » et « Poulbwa », sont deux pièces qui interrogent le rapport individu-société, dans sa dimension horizontale (le vouloir-vivre ensemble) et dans sa dimension verticale (l’autonomie de l’individu par rapport au système marchand). La résilience est le fil conducteur de nombreuses pièces comme « Waka Douvan Jou », « Pawòl a kò pawòl a ka »,« Driv », en forte résonance avec l’histoire de la Guadeloupe.

Max Diakok se produit à Paris (Théâtre contemporain de la danse, Théâtre de l’Epée de Bois, Maison des Cultures du Mondes, Unesco,..), sur les scènes nationales de Martinique et Guadeloupe, dans les festivals internationaux (Bristol, Liverpool, Brighton, Dakar, Budapest, Vibrations Caraïbes..) et récemment en Avignon Off 2013 à la La Chapelle du Verbe Incarné.

Dans le domaine pédagogique, la compagnie assure une transmission en direction d’un large public à partir de 5 ans, en milieu scolaire et associatif. L’originalité de la pédagogie réside dans l’apprentissage de l’improvisation dans le respect des codes et la singularité de chaque individu.